Quelques personnes ont posé des questions sur l’Évangile de Marc. Afin que leurs questions profitent à tous, voici quelques extraits de questions avec leur réponses. Que d’autres n’hésitent pas à s’en inspirer pour des questions en commentaire sur ce blog, ou à lirelabible@gbeu.ch.
Sur Marc 2.21-22, on ne sait pas trop ce que ça veut dire dans le contexte.
« Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit ; autrement le morceau neuf emporterait le tout et la déchirure serait pire. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin fait rompre les outres, et le vin et les outres sont perdus ; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. » Marc 2.21.22
Réponse : C’est lié avec ce qui précède sur les pharisiens et les disciples de Jean qui demandent pourquoi les disciple de Jésus ne jeûnent pas. L’idée c’est que Jésus apporte une situation et une réalité nouvelle, et que ça implique un nouveau cadre. La question sur le jeûne est l’occasion pour Jésus de mettre au clair qu’il n’est pas juste venu ajouter une ou deux petites réparations à la vie religieuse des juifs, mais qu’il fait vraiment du neuf. On ne peut pas juste prendre un peu de ce que Jésus apporte pour remplir les trous de l’ancienne alliance, on ne peut pas mettre le message de Jésus ( vin nouveau) dans le fonctionnement religieux juif (vielles outres). La question sur le jeûne allait dans ce sens « Jésus, pourquoi toi et tes disciples vous faites pas comme tous les autres juifs qui veulent être pieux », Jésus montre que justement il ne s’agit pas de continuer à faire ce qui s’est fait jusque là.
Sur Marc 3.29 : C’est quoi le blasphème contre le Saint Esprit ? Et pourquoi ça peut pas être pardonné ?
« En vérité, je vous le dis, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, ainsi que les blasphèmes qu’ils auront proférés ; mais quiconque blasphème contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel. » Marc 3.28-29
Sur le blasphème contre le Saint-Esprit, c’est un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre. Dans le contexte de Marc, c’est suite au fait que certains accusent Jésus de chasser les démons par le pouvoir de Béelzébul. En généralisant, ça voudrait dire « voir les oeuvres de Dieu clairement manifestées, et les attribuer au Diable ». Un autre passage, difficile aussi mais que l’on peut mettre en parallèle, c’est Hébreux 6.4-6. « Quant à ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste et ont eu part à l’Esprit saint, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du monde à venir et qui sont tombés, il est impossible de les amener à un nouveau changement radical (ici c’est mot qu’on traduit souvent par « conversion »). Car, pour leur propre compte, ils crucifient à nouveau le Fils de Dieu et le déshonorent publiquement. »
Ici, il s’agit de gens qui ont connu tout ce qu’il y a à connaître de Dieu et du salut, et qui se sont détournés quand-même. On peut voir là la raison qui fait que c’est sans retour : face à un tel endurcissement, rien de neuf ne peut les amener à nouveau à se repentir pour être pardonné. J’aurais donc tendance à dire que ce fameux péché contre le Saint-Esprit, c’est quand on a tout vu, tout connu, tout compris et qu’on s’est révolté tout de même, ce n’est pas que Dieu ne soit plus prêt à pardonner, mais c’est que de telle personnes ne sont plus prêtes à se repentir. Et c’est compatible avec le texte de Marc, dans le sens où ceux qui ont vu les actions de Jésus et veulent les attribuer au diable le font délibérément alors qu’ils ont vu l’action de Dieu. D’ailleurs le passage de Marc ne nous dit pas si les personnes à qui Jésus parle ont commis ce péché, ou bien si Jésus les averti avant qu’il soit trop tard du danger de la manière de penser qu’ils adoptent.
Et puis une précision, des fois on trouve des gens qui s’inquiètent en se demandant si ils ont commis le péché contre le Saint-Esprit, mais le fait de se poser la question prouve que ce n’est pas le cas. Quelqu’un qui serait dans cet état ne serait pas inquiet d’avoir fait quelque chose de mal envers Dieu, mais au contraire serait endurci dans son attitude, au pont de ne pas vouloir se rendre compte de sa situation, ou alors de s’en revendiquer. Quant à juger pour quelqu’un d’autre s’il est dans cette situation, je ne crois pas que ce soit vraiment possible, donc pour moi c’est surtout utile comme avertissement de se rendre compte qu’on ne peut pas jouer à se détourner de Dieu en pensant qu’on pourra toujours se repentir après, parce qu’à ce jeu là il y a un point où on n’est plus capable de repentance.
Marc 4.11-12 et 24-25 on comprend pas trop :
« Il leur dit : C’est à vous qu’a été donné le mystère du royaume de Dieu, mais pour ceux du dehors, tout se passe en paraboles, 12afin que tout en regardant bien, ils ne voient pas et qu’en entendant bien, ils ne comprennent pas, de peur qu’ils ne se convertissent et qu’il ne leur soit pardonné. » Marc 4.11-12
« Il leur disait encore : Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera avec la mesure avec laquelle vous mesurez et on y ajoutera pour vous. 25Car on donnera à celui qui a ; mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a. » Marc 4.24-25
Notons tout d’abord que quand Jésus dit cela, il n’est pas qu’avec les 12, mais avec un groupe plus nombreux qui l’entoure, qui n’est pas très bien précisé. Ce n’est pas la grande foule du verset 1, mais pas non plus juste les apôtres. Ce doit donc être ceux qui sont suffisamment intéressé pour vouloir en savoir plus, tandis que « ceux du dehors » (v.11) sont ceux qui ont écouté les paraboles et en sont restés là. Le verset 13 nous invite à voir ces paroles en lien avec la parabole du semeur, qui est racontée avant et expliquée après les versets qu’on considère. Chez certains, la parole de Jésus dite en paraboles produit du fruit, chez d’autres elle ne le fait pas.
Pour caractériser « ceux du dehors », Jésus reprend les paroles d’Esaïe 6.9-10. La prédication d’Esaïe était un moyen de jugement contre le peuple d’Israël rebelle, le fait qu’il prêchait le message de Dieu et n’était pas écouté venait confirmer la rébellion du peuple. Le message de Jésus est donné de manière énigmatique pour que ceux dont le coeur est bien disposé viennent chercher auprès de lui l’explication, mais que les autres n’y comprennent rien. On peut être étonné voir choqué par l’idée que le but est que ces gens ne se convertissent pas et ne soient pas sauvés. Mais à mon avis, ici comme dans Esaïe, le fait même que Dieu ne cherche pas leur conversion manifeste le degré de sa colère contre eux. Jésus est venu comme un sauveur, un Messie, comme l’ultime révélation de Dieu, mais il est aussi venu comme le Prophète promis en Deut. 18.18, qui vient dans le prolongement de tous les prophètes de l’Ancien Testament. Jésus va amener le salut pour le peuple juif (et toute les nations), mais il termine d’abord aussi le ministère de dénonciation des prophètes. Il est cependant moins absolu qu’Esaïe, puisque avec lui certains entendent et comprennent. Et le verset 4.22 montre que le côté secret de son enseignement ne durera pas toujours. Une fois sa mort et sa résurrection accomplie, ses disciples diront ouvertement et intelligiblement ce qui était énigmatique dans son enseignement, parce que dès lors le côté de condamnation a été accompli, et celui du salut peut avoir libre court. Sur les versets 24 et 25, déjà certaines traduction ont « prenez garde à ce que vous entendez », mais c’est surement plus juste de mettre « prenez garde à comment vous écoutez » (du point de vue de la grammaire grecque, les deux sont possibles). Ensuite cela met en lumière les conséquences de la manière d’écouter : ceux qui écoute de la bonne manière seront bien jugés, ceux qui écoutent mal seront mal jugés. Et il y a une mesure de grâce, puisque à ceux qui écoutent bien il sera encore ajouté. La parole concernant ceux qui ont et ceux qui n’ont pas est un avertissement, ceux qui commencent à se mettre à l’écoute de Jésus comprendront et recevront de plus en plus, ceux qui reçoivent mal son enseignement perdront même le peu qu’ils ont compris.
Pourquoi Jésus dit des fois aux gens de ne pas raconter ce qu’il a fait pour eux (ex. Marc 1.44 et 5.43) ?
« Jésus le renvoya aussitôt avec de sévères recommandations, et lui dit : Garde-toi de rien dire à personne, mais va te montrer au sacrificateur, et présente pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage. » Marc 1.43-45
C’est ce qu’on appelle le « secret messianique ». Jésus savait que ses miracles allaient le faire identifier comme étant le Messie, ou le prophète qui devait venir, etc. Ce qu’il était bien sûr, mais le problème c’est que les gens s’attendaient à ce que le Messie soit celui qui allait chasser les romains (païens !) de la terre d’Israël, régner sur les juifs et leur rendre leur indépendance, voir leur donner la domination sur les autres nations. Or Jésus savait que ce n’était pas par ce chemin là que son règne allait venir.
D’autre part se signaler trop tôt aurait pu conduire à ce qu’il soit exécuté avant d’avoir enseigné ce qu’il voulait enseigner. On peut voir un exemple de ces problèmes en Jean 6.14-15
« Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul.«
Ailleurs il donne une interdiction de parler portant plus spécifiquement sur sa messianité (N.B. Messie = Christ ; messie en hébreux, christ en grec)
« Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ. Jésus leur recommanda sévèrement de ne dire cela de lui à personne. » Marc 8.29-30.
On voit là que juste après que Pierre confesse Jésus comme Christ, Jésus commence à expliquer aux disciples que ça va passer par sa mort et sa résurrection, et ça n’entre pas dans la vision de Pierre du Messie (Mc 8.31-33). Au passage, Jésus dit à l’ancien démoniaque de la question précédente de raconter ce que Jésus a fait, parce que lui vit dans un pays de païens qui ne vont pas tout de suite tirer des conclusions messianiques.
Marc 9.11-13 : si on a bien compris ça se réfère à Malachie 4.5-6 ( ou 3.23-24 dépend les traductions). Elie c’est qui dans ce contexte ? Comment faut-il comprendre qu’il va tout remettre en ordre ? C’est quoi le jour du Seigneur/ de l’Eternel ?
« Voici : moi-même je vous enverrai
Le prophète Élie
Avant la venue du jour de l’Éternel,
(Jour) grand et redoutable.
Il ramènera le cœur des pères à leurs fils
Et le cœur des fils à leurs pères,
De peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit. »
Malachie 3.23-34
« Les disciples lui posèrent cette question : Pourquoi les scribes disent-ils : Il faut qu’Élie vienne d’abord ? Il leur répondit : « Élie vient d’abord et rétablit toutes choses ». Comment est-il écrit du Fils de l’homme qu’il doit souffrir beaucoup et être méprisé ? Mais je vous dis qu’Élie est venu et qu’ils l’ont traité comme ils l’ont voulu, selon ce qui est écrit de lui. » Marc 9.11-13
Sur Marc 9.11-13, on peut voir les choses un peu plus clairement en Matthieu 17.10-13. Donc dans ce contexte, Jean-Baptiste est l’Élie qui devait venir. L’idée qu’Élie va tout remettre en ordre est un résumé de ce que les scribes attendaient avec le retour d’Élie, et le mot grec pour rétablir est le même mot utilisé au début de Malachie 3.24 (ou 4.6) dans la traduction grecque de l’AT. Dans le texte de Malachie, il s’agit de rétablir des relations juste au sein du peuple. En un sens, Jean-Baptiste est venu appeler le peuple d’Israël à la repentance pour préparer la venu de Jésus, il a remis un certain nombre de choses en ordre, ce qui fait que Jésus lors de sa venue a trouvé des personnes prêtes à l’accueillir, et n’a pas eu que des paroles de jugement à prononcer. En même temps, on peut se demander si ce que JB a fait était vraiment « rétablir tout », ou bien s’il n’a fait que commencer, et que son travail a été interrompu par sa mise à mort (« ils l’ont traité comme ils ont voulu »), dans ce cas c’est Hérode qui porte la responsabilité de ce JB n’a pas « tout rétabli ».
Le jour du Seigneur désigne d’une manière générale le jour où Dieu va agir de manière décisive pour changer la situation du peuple de Dieu, pardonner ses péchés, le ramener de son éloignement, juger ses fautes. Par rapport à JB, le NT lui applique Malachie 3.1, JB est le messager qui ouvre le chemin, ensuite de quoi le Seigneur vient dans son temple comme messager de l’Alliance. Donc quand Jésus vient , qu’il prononce des jugements contre le peuple rebelle, qu’il l’appelle à changer, qu’il meurt pour ses péchés, ressuscite et entre dans sa gloire, c’est le jour du Seigneur qui est là. Mais il y a aussi un côté où les prophéties de l’AT montrent un peu tout ensemble sans faire de chronologie, et une chose qui est devenue apparente avec Jésus c’est qu’une partie des prophéties (pardon des péchés, don de l’esprit, etc.) concernait sa première venue, et qu’une partie concerne son retour final pour le jugement dernier.
Que penser du récit où les femmes trouve la tombe vide de Jésus, il semble être différent dans chaque évangile.
Sur les récits où les femmes trouvent la tombe vide de Jésus, c’est vrai qu’il y a des différences. Les noms des femmes mentionnées ne sont pas toujours les mêmes : tous le monde est d’accord sur Marie de Magdala ; Jean ne mentionne qu’elle, les 3 autres évangiles citent elles et une autre Marie, Matthieu ajoute Salomé, Luc une Johanna et d’autres femmes encore. Seuls Matthieu et Jean montrent une apparition personnelle de Jésus à la/aux femmes, et les autres détails varient aussi.
Quelques remarques sur tout ça :
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Du point de vue de savoir si le récit décrit quelque chose qui s’est réellement passé, ces différences sont plutôt une bonne chose : si chaque récit était un copier-coller des autres, on dirait que les évangélistes se sont mis d’accord. Comme dans une affaire criminelle, le fait qu’il y ait des différence donne plutôt plus de crédit au récit des femmes : chaque évangéliste a transmis ce que ses sources permettaient d’affirmer. Mis ensemble, il reste au moins le fait que le tombeau était vide et le fait que Marie de Magdala était une des premières à voir ce fait.
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Je reprends une remarque d’un pasteur, il se peut que lorsque les évangélistes citent quelqu’un par son prénom, c’est qu’il s’agit d’une personne qui est encore en vie pour témoigner, ou que des gens qui sont en vie ont connu. Si les noms sont cités pour que les personnes puissent confirmer le récit, ça serait assez logique que chaque évangéliste ne cite que les personnes dont il a le témoignage de manière sûre, voir de manière directe. Ça peut expliquer les listes différentes de femmes qui s’y trouvent.
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Dans cette idée, vous voyez dans l’évangile de Jean, le passage de Marie de Magdala au tombeau tient en une ligne. Mais le passage de Pierre et Jean au tombeau en prend 9, ce qui est résumé en 1 verset en Luc 24.12 (avec seulement Pierre), et pas du tout chez les autres. Ça se comprend bien si c’est Jean qui écrit : il n’était pas au tombeau avec Marie, mais il se rappelle de Marie qui vient lui dire que Jésus n’y est plus, il se rappelle d’y être allé avec Pierre, il se rappelle de ce qu’il a vu. Il écrit donc d’après les sources qu’il a.
Donc bref, ça n’est pas très inquiétant pour la véracité de l’histoire, mais ça pose des questions sur l’inspiration des écritures, sur la vision qu’on en a. Pour moi je préférerais pouvoir dire que chaque mot est exact dans son sens le plus littéral et donne une description précise des choses telles qu’elles se sont passées, au détail près. Mais ces textes nous forcent à prendre une vision un peu plus nuancée, de voir que Dieu a employé les moyens humains de transmission, et qu’il n’a pas supprimé les variations que cela implique. C’est encore un témoignage de la manière dont Dieu a choisi de faire avec les hommes, avec nos moyens tels qu’ils sont. Je crois en l’inspiration parce que si Dieu a agi pour le salut, il ne va pas laisser le récit de son action se perdre au point qu’on ne sache plus ce qu’il a fait, et dans ces récits je crois que les détails qui varient ne vont pas remettre en cause ce qui s’est passé d’important. Je ne suis d’ailleurs pas sur qu’il y ait des contradictions formelles, au sens où il faudrait forcément qu’un des évangiles serait faux, en désaccord avec ce qui s’est réellement passé (s’il y a eu 3 ou 10 femmes au tombeau, Jean ne dit rien de faux en disant que Marie de Magdala y est allée, par exemple).
Marc 16.17 : quand il dit » voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru », il veut dire quoi exactement?
Il faut qu’on s’inquiète si on parle pas en langues et qu’on chasse pas des démons…?
« Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris. » Marc 9.17-18
Sur l’évangile de Marc il faut savoir que beaucoup des plus anciens manuscrits s’arrêtent au verset 16.8, et que certains ont une autre fin que ce qu’on a d’habitude dans nos Bibles (il en existe 4 ou 5 différentes). Comme le verset 8 fini en queue de poisson, on pense que la fin originale de l’évangile de Marc a été perdue tout au début de la circulation de l’évangile, et que d’autres fins ont été écrite pour compléter ; c’est pour ça que Marc 16.9-20 ressemble un peu à un résumé de ce qu’on trouve dans les autres évangiles. Comme disait mon prof de Nouveau Testament, il ne faut pas établir une doctrine uniquement sur la base d’un passage contesté, du coup ce qu’il faut faire avec ça c’est se demander ce que le reste du NT nous conduit à penser sur cette question. Dans cette idée, je crois que le NT montre que parmi les disciples de Jésus, certains ont montrés ces signes (serpent : Actes 28 ; chasser les démons : souvent dans les Actes ; breuvage mortel :… pas à ma connaissance ; guérison des malades : partout dans les Actes, surtout au début ; parler de nouvelles langues : Actes 2, 1 Corinthiens 14, etc.), et que ces signes ont servi à confirmer le message de l’évangile. Pour autant, je crois pas que chaque chrétien de l’époque faisait tout ça, et le but de ces signes n’est pas de prouver qu’untel est un vrai chrétien, mais de faire que l’Évangile soit reçu. Donc je crois pouvoir être clair, il n’y a pas besoin de s’inquiéter juste parce qu’on fait pas tout ça. Faut-il tout de même chercher davantage à vivre et voir ces choses ? Je vous laisse en juger…
Jean-René Moret
A suivre : 2 autres questions ayant particulièrement traits aux démons dans le même évangile.